SAGAZAN - COLLECTIF (R. BARBARAS, P. BERGOUNIOUX, R. DE CALAN, P. BONTÉ & B. NOËL)

À PARAÎTRE LE 21 NOVEMBRE 2024. TOUT COMMANDE EFFECTUÉE À CETTE DATE EST SUSCEPTIBLE D'ÊTRE LIVRÉE AVANT LA PARUTION OFFICIELLE.

Ce catalogue monographique couvre quarante années de la vie artistique d’Olivier de Sagazan.

Né à Brazzaville, au Congo, en 1959, Olivier de Sagazan poursuit l’énigme du vivant. Après avoir étudié la biologie et la philosophie, il quitte ces discours établis pour s’installer dans une pratique de l’art qu’il espère plus féconde pour toucher au réel de la vie, sa part d’Innommable. De fait, l’art semble s’imposer à lui comme une synthèse ; comme une paillasse de laborantin et le lieu de réitération du thaumazein, son espace de travail, celui du tableau qu’il produit, pour évolutif qu’il soit, vise à rejouer et faire apparaître sans cesse l’instant où s’esquissent les premiers surgissements de ce que nous nommons « vie ».

Trente années de peinture et de sculpture s’ensuivent durant lesquelles, comme une butée qui esquisse à la fois la promesse d’une résolution, il revient au corps, tel qu’il se fait et se défait, se meut, jouit et souffre, depuis les cellules germinales jusqu’à l’apoptose finale. En 1998, une percée majeure s’impose donc : le corps propre, le sien, comme médium de l’œuvre. Nommée Transfiguration, cette œuvre-expérience, par essence unique, s’est imposée partout dans le monde et a été réitérée, déjà, des milliers de fois.

Dès 2008, Olivier de Sagazan, par la radicalité qu’impose son geste inaugural, poursuit en direction des arts vivants, passant de la solitude de son propre corps à la rencontre avec la multitude des autres chairs. Dans La Messe de l’Âne ou Nos cœurs en terre, il n’est donc plus seul mais accompagné d’acteurs, de danseurs, avec lesquels il façonne et rythme l’espace vivant d’un tableau scénique, où des corps en mouvement, expressifs, portés aux limites de leurs conditions, annoncent ce qui ne peut pourtant se dire, touche aux hors-sens de la vie même.

Du premier mouvement annoncé sur la toile à la multitude des chairs humaines mues sur scène, l’œuvre d’Olivier de Sagazan s’offre à qui veut bien le voir, comme une preuve du caractère insaisissable, irréductible, de la vie, et du même coup, de la puissance innommable des vivants.

CATALOGUE MONOGRAPHIQUE à partir de l'exposition "De la Sainte-face à la Tête-viande" par l'artiste Olivier de Sagazan (Novembre-Mars 2024-2025 au Salon Tout-Art)